La Quadrature du Net a besoin de 70.000 euros (Reprise Numérama)

Mise à jour : La Quadrature du Net a précisé qu’elle avait un budget annuel de 115.000 euros, mais qu’elle avait besoin de 70.000 euros pour le boucler. Actuellement, depuis juillet 2009 et à l’heure où nous écrivons ces lignes, 40 % de cette somme a été réunie grâce aux dons.

Après avoir jeté un froid en annonçant qu’ellepourrait tout arrêter, La Quadrature du Net affiche ses besoins. L’association qui défend le respect des droits et libertés des citoyens sur Internet, en France et en Europe, a fait savoir qu’elle avaitbesoin de 70.000 euros pour boucler son budget 2009/2010. Actuellement, les différents appels aux dons émis ces derniers mois ont permis à l’association de réunir à l’heure où nous publions ces lignes 25 961 €. Soit 37 % de ses besoins en financement.

70.000 euros de budget annuel, c’est à la fois beaucoup et extrêmement peu. C’est à peu près ce qu’il faut pour rémunérer deux personnes à temps plein avec un salaire net de 1500 euros par mois, faible pour des individus bilingues à la fois experts du Droit et de la technologie. Et encore, ça ne laisse rien pour les trajets et autres nuits d’hôtels indispensables à une action de lobbying efficace auprès du pouvoir, à Bruxelles, Strasbourg et aux différents lieux de conférences à travers l’Europe.

A titre de comparaison, l’Electronic Frontier Foundation (EFF), qui est certainement aux Etats-Unis le modèle qu’aimerait suivre en Europe la Quadrature du Net dans son influence et son organisation, affiche des recettes de près de 3,5 millions de dollars pour 2008 (.pdf). Et malgré cela, sa balance comptable est en déficit de 400.000 dollars.

Le lobbying est une activité qui coûte très cher, et bien cela qui fait que les grandes industries sont beaucoup plus efficaces que les organisations citoyennes.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pourNumerama.com

2 thoughts on “La Quadrature du Net a besoin de 70.000 euros (Reprise Numérama)

  1. 11 février 2010 at 12 h 09 min

    L’idéal, de manière générale, serait qu’il existe, comme aux Etats-Unis, une plus grande transparence à l’égard des budgets des groupes d’intérêt. Cela donnerait une bonne marge de comparaison.

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