Biodiversité. Les Japonais n’ont pas mauvaise baleine

Où il était question de protection des baleines ces derniers jours sur l’île anglo-normande de Jersey. La commission baleinière internationale se réunissait pour décider de ses modalités de fonctionnement.

Dans un premier temps, le Japon semblait en difficulté. La commission a en effet décidé d’une plus grande transparence financière. Là où auparavant le Japon pouvait, selon ses détracteurs, payer les cotisations de pays membres amis et donc s’assurer en partie leur soutien, il sera désormais nécessaire de régler ce montant par un virement bancaire d’un compte de l’Etat adhérent. On notera ainsi la présence de la Mongolie dans la liste des 89 pays membres, un état qui n’est pas à proprement parler réputé pour la qualité de son écosystème marin.


« C’est assez », disent les Japonais

C’était sans compter l’abnégation japonaise quand il s’agit de la chasse à la baleine. En réussissant à convaincre quelques pays chasseurs de quitter la salle, le quorum n’a pas été atteint, empêchant ainsi toute prise de décision. « Plus de 89 pays se sont déplacés pour rien ! Au lieu de se pencher sur la protection des baleines, nous avons été pris dans les filets du Japon, qui a refusé tout compromis », s’agace Willie McKenzie, qui représentait Greenpeace », écrit le quotidien la Croix dans son édition du jour.

Pour le Japon, la chasse à la baleine est un élément important de son identité culturelle. Elle fait l’objet d’une mobilisation importante de la capacité de négociations des Japonais à chaque fois que le sujet est mis sur l’étal. Leur refuser la pêche est comme les priver de mojo. Il y a quelques décennies, la viande de baleine était au menu des cantines de l’archipel.

A l’inverse, dans les pays occidentaux, à l’exception du Danemark, la baleine apparaît comme un animal emblématique lui aussi mais dont le symbole est celui d’une attention portée par l’homme à la nature et au respect de sa diversité. Un peu comme les phoques ont pu l’être par le passé également. De ce point de vue, la France, membre fondatrice de la commission en 1948, ne se distingue pas. Différentes actions sont même menées en Méditerranée pour éviter les les collisions entre cétacés et navires de transport.


Des pays comme l’Argentine ou le Brésil, dont la sensibilité environnementale augmente, et chez qui le business des baleines est lié à l’exploitation touristique, parfois pour des touristes japonais, de l’image des cétacés.

Dans ces conditions, difficile de trouver des compromis et les quotas de pêche, non respectés, à des fins en apparence scientifiques ne leurrent personne. Et surtout pas les écologistes radicaux du Sea Sheperd.
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Les oubliés de la question, (l)outre les baleines sont les petits pêcheurs de baleine. On pense notamment au village de la Lamalera sur l’île indonésienne de Lembata qui vit depuis des lustres du troc que lui permet la chasse à la baleine.

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