Coupe du monde de football. Soupçons de corruptions sur la FIFA et lobbying intensif avant la désignation

La Fifa communiquera demain jeudi (Finalement la Russie et le Qatar ont été choisis pour les coupes du monde 2018 et 2022) les deux pays qui auront l’honneur d’organiser les coupes du monde de football de 2018 et 2022. C’est l’occasion pour les pays compétiteurs de mesurer leurs capacités d’influence auprès des membres du comité chargé de ce choix.

En Belgique, pays candidat pour 2018 avec les Pays-Bas, on s’inquiète de ces capacités en craignant que les oppositions politiques entre wallons et flamands torpillent la candidature du royaume. Alors on oeuvre comme l’indique cet article de Trends-Be qui détaille bien les enjeux et les procédés mis en oeuvre : « «L’aspect sportif compte pour 10 % dans cette course à l’investiture, reconnaît le sénateur Alain Courtois. Le reste tient du lobbying géo-économico-politique, et dans ce domaine, nous sommes les meilleurs du monde.»
Les « meilleurs du monde » verront demain si l’Espagne ou l’Angleterre ne leur aura pas chipé « leur » coupe du monde dont la campagne de lobbying a été confiée à Hill & Knowlton. Bref, méthode Coué ou non, les enjeux de l’organisation d’une coupe du monde ne sont pas négligeables pour le prestige du pays, son tourisme, ses clubs de football qui se dotent ainsi à bon compte de jolis stades, mais aussi pour les contribuables qui généralement paient la facture.

La terre est ronde comme un ballon

La seule à gagner à chaque fois est la FIFA qui compte plus de pays-membres que l’ONU et qui s’appuie sur l’engouement mondial pour ce sport universel qu’est le football.

L’opacité de son fonctionnement pose néanmoins question. Plusieurs affaires viennent d’écorcher son image. On se souvient de la vente contestée de billets lors du mondial sud-africain. Dernièrement c’est un documentaire de la BBC puis une enquête du Sunday Times qui montrait comment des membres de la commission chargée du choix de l’organisateur pouvaient être corrompus. Parmi eux, Reynald Temarii, un tahitien, suspendu de fait de cette commission pour avoir accepté un pot de vin. Ce qui a entraîné la demande de Transparency International pour une plus grande transparence de la part de la FIFA.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=B0RGiKrNmr4[/youtube]

Ce n’est pas la première fois que la FIFA  est remise en cause.

Droit de suite. Il y a quelques mois, j’évoquais le droit à l’image dans le football. Les clubs français se plaignaient de la disparition de cette mesure fiscale très avantageuse. Depuis la reprise du championnat on les entend plus sur cette question. Un rapport de la Cour des comptes est venu rappeler que contrairement aux menaces entendues à l’occasion de cette réforme, les meilleurs joueurs ne sont pas tous partis sous de meilleurs cieux. Au contraire, puisque le stade Brestois truste les premières places du championnat en ce début de saison.

L’UCPF, l’union des clubs professionnels de football, a ainsi publié une étude menée par le cabinet Ernest&Young sur la question des enjeux du football en France, historie de rappeler l’impact économique pour notre pays.

Et puis parce que le football ce n’est pas non plus que de l’argent mais un sport artistique par moments, voici une vidéo sur la rencontre Barça-Real, un grand moment d’hourra-football des Barcelonais qui ont mis sous l’entonnoir les madrilènes.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RizGHNndhe4&feature=related[/youtube]

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